Publié le Jeudi 2 mai 2024 à 15h00.

Répression syndicale : Les convocations au commissariat arrivent plus vite que les urgentistes à Carhaix

Une vague répressive, sans précédent, vient de frapper les défenseurEs de l’hôpital de Carhaix en lutte depuis des mois pour le fonctionnement réel et efficace des urgences de l’hôpital du Centre Bretagne.

Motif ? Le 14 septembre 2023, une centaine de soutiens ont occupé pendant 2 heures les locaux de la Direction départementale de l’Agence régionale de santé après l’échec d’un pseudo-dialogue totalement infructueux.

Convocations et intimidations

Plus d’une dizaine d’entre elles et eux (syndicalistes, soutiens, porte-parole du comité de vigilance) sont convoquéEs au commissariat de police de Quimper dès la mi-mai 2024 sous le « régime de la garde à vue » et accuséEs « de séquestration et violences en réunion sur personnes chargées d’une mission de service public », après la plainte déposée par la ­direction du CHRU Brest/Carhaix.

De toute évidence, on veut faire payer aux soutiens du fonctionnement de l’hôpital de Carhaix, leur combativité et leur détermination historiques pour préserver cet outil sanitaire public si vital pour les populations du Centre Bretagne.

On menace, on intimide, on renie le protocole signé fin octobre assurant le bon fonctionnement des urgences et la fin de la « régulation » qui ne permettait plus l’accueil et le soin 24/24h et 7/7j.

Mensonges et reniements

Ces graves accusations — totalement mensongères puisque ce 14 septembre au sortir des locaux et la fin de l’occupation le préfet du Finistère avait déclaré « aucune violence n’est à déplorer » — se transforment aujourd’hui en séquestrations et violences...

D’ores et déjà, la riposte s’organise contre ce que notre camarade Matthieu, porte-parole du comité de vigilance, nomme « criminalisation de l’action militante » et pour qui «visiblement les convocations arrivent plus vite que les médecins ». Tout comme la déclaration du maire de Carhaix qui faisait partie de la délégation ce 14 septembre, et qui apporte «sa totale solidarité avec les défenseurEs de l’hôpital qui sont convoquéEs pour des accusations fausses et mensongères »

Correspondant 29